Examen de conscience après les “bonnes intentions” du G20 de Londres.
Le G20 a semé à la bonne surprise générale des graines intéressantes. Mais derrière l’approche politique — la volonté affichée de bâtir une finance durable — et technique — par exemple la mise sous surveillance des gros hedge-funds —, est-on sûr d’être aller au fond des causes de cette crise ? Derrière les phénomènes d’emballement collectif associés aux bulles et à leur éclatement, il y a eu à l’évidence les motivations — et les faiblesses — humaines pas toujours agréables à reconnaître. Rares sont les acteurs de cette crise à avoir jusqu’ici avoué leurs péchés. A l’exception notable d’Alan Greenspan, le patron de la Réserve fédérale qui a admis — aveu de taille ! — s’être trompé et, à un tout autre niveau, la décision de l’escroc Madoff de “plaider coupable”, nulle repentance publique n’a été entendue. Entre silence et stigmatisation — “c’est pas moi, c’est l’autre”, la stratégie la plus partagée est celle de la défausse des fautes sur le voisin. Or sans cet indispensable “travail sur soi” mené collectivement — le désuet mais ô combien utile “examen de conscience” des croyants —, aucun dispositif, même le plus contraignant qui soit, n’y pourra rien pour domestiquer la finance.
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